Rapport 2023 sur le commerce extérieur de la France : un déficit commercial qui ne doit pas masquer le dynamisme des entreprises françaises à l’international
Rapport 2023 sur le commerce extérieur de la France : un déficit commercial qui ne doit pas masquer le dynamisme des entreprises françaises à l’international
Réalisé par le Bureau des échanges extérieurs et du risque-pays de la Direction générale du Trésor, ce rapport, paru en début d’année 2023, rend compte des échanges extérieurs de la France en 2022, du contexte international ainsi que des perspectives pour 2023.
Ce bilan met en avant la particularité de l’année 2022 : l’activité mondiale ralentit après le très fort rebond de 2021. La croissance mondiale devrait rejoindre sa tendance d’avant crise d’après le FMI avec des dynamiques divergentes entre les économies.
Le déficit commercial s’est à nouveau dégradé en 2022 pour atteindre -164 Md€ contre -86 Md€ en 2021. La dégradation de ce déficit s’explique par la hausse des prix de l’énergie et des matières premières ce qui a conduit à un doublement de notre facture énergétique qui a atteint en 2022 -115 Md€ contre -45 Md€ en 2021. La seconde cause est structurelle avec les effets de la désindustrialisation de notre économie ces dernières décennies qui se traduit par une baisse des exportations de biens. En matière de services cependant, une dynamique positive est observée depuis le deuxième semestre 2020 et on note un nouvel excédent record de notre balance des échanges de services en 2022, qui atteint +50 Md€ porté notamment par la reprise du tourisme.
Le rétablissement du déficit commercial est un vrai défi et la réindustrialisation du pays intensifié par le plan France relance 2030 contribuera à le relever. La tendance en 2022 est toujours à la croissance des exportations puisque ces dernières ont augmenté de 18,5% par rapport au niveau de 2021. La totalité des secteurs ont vu leurs exportations augmenter en 2022, et on même dépasser leur niveau d’avant crise ; les performances de 2019 étant pourtant historiques. En raison de la reprise du transport aérien, le secteur aéronautique bénéficie d’une hausse des exportations particulièrement marquée mais celles-ci demeurent tout de même en dessous de leurs niveaux d’avant-crise. Les secteurs aéronautiques, agricoles et agroalimentaires sont les seuls à voir leur solde s’améliorer tandis que, hors énergie, les biens d’équipement et les produits chimiques, parfums et cosmétiques contribuent le plus à la dégradation du déficit commercial.
Le nombre d’exportateurs a atteint 144 000 au 3ème semestre 2022 contre 123 000 en 2017 soit le niveau le plus élevé depuis 20 ans. L’évolution du nombre de PME et de micro-entreprises exportatrices a été plus dynamique que celle des entreprises de taille intermédiaire et des grandes entreprises en 2021.
La France est ainsi le 6ème exportateur mondial de biens et services. Ses principaux clients sont l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et l’Espagne. Les conséquences de l’invasion russe en Ukraine et la situation sanitaire en Chine ont reconfiguré la géographie de nos échanges.
Concernant 2023, les perspectives mettent en avant un ralentissement de l’activité mondiale avec une croissance prévue à +2,9% contre +3,4% en 2022. Cela reflète essentiellement l’impact du durcissement des politiques monétaires et des prix élevés de l’énergie.
De nombreux outils de soutien export ont été mis en place ou renforcés en 2022 et ce notamment dans le cadre du plan France Relance dont le volet export s’est étendu jusqu’à fin 2022 : chèques relances export, chèque relance VIE, renforcement des crédit alloués à l’Assurance-Prospection et doublement en 2021 de ceux du FASEP.
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